Pour célébrer de manière exceptionnelle le dixième opus de sa carrière, MASS HYSTERIA a ainsi choisi de déguiser ce qui n’était autre qu’un double album en deux actes, compacts et intenses, à la narration bien distincte — un véritable tour de force là où de telles ambitions, aussi articulées, évoquent une autre époque : Tenace.
Mass Hysteria, c’est une plume aiguisée qui effrite des slogans sur les murs des villes : comme entré en résistance dans un monde déjà dystopique, le quintette incarne un appel à la conscience collective, telle une entité hybride, une machine pourvue d’âme, qui réclame justice.
Mass Hysteria, c’est peut-être aussi l’Humanité toute entière, et son destin inexorablement appelé à vaciller au bord de l’abîme — mais qui résiste, inconditionnellement, fort de sa détermination, de ses émotions, de son unité, de sa résilience… Et surtout de sa ténacité.
Mouss, Yann, Raph', Fred et Jamie forment un poing serré, et comme à l’ère glorieuse du rock engagé des sixties, il représente cette menace sourde contre un système qu’ils vomissent — et des autorités qui devraient commencer à s’inquiéter de leurs propos, si fédérateurs. Ces poings, ce sont aussi ceux brandis au-dessus des foules, les vôtres, qui grossissez leurs rangs.